Convictions

5 CONVICTIONS FONDATRICES SUR LE CHANGEMENT

1. Le changement est déstabilisant
Du refus au déni, du blocage à l’acceptation et l’adhésion
… des étapes de maturation à respecter.
2. Le changement est un processus dynamique
Ouverture d’opportunités nouvelles et système d’interactions.
Une situation à l’arrivée toujours différente de celle initialement projetée.
3. Le déploiement du changement a besoin de temps
Le temps des dirigeants, le temps des équipes et des bénévoles
18 mois à 2 ans pour un changement majeur
4. Les démarches proactives sont les plus propices à remporter l’adhésion
Changement subi ou changement voulu ?
S’approprier les objectifs et les modalités du changement
5.Un changement co-construit est un changement plus légitime
Echanger sur la nécessité collective et l’impact collectif et individuel
Construire ensemble le « comment ».

LES MUTATIONS A L’ŒUVRE DANS L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

1.Vers un changement de paradigme du modèle économique ?
Du financement par la subvention à l’appel à projet, d’une logique de besoin à une logique de moyens, avec de fortes exigences d’évaluation
De l’atomisation des acteurs à un regroupement inexorable des structures
L’ardente obligation d’une hybridation des ressources
2.Les lignes bougent dans la relation Bénévoles/Salariés
De nouvelles formes d’engagement bénévole, la place des bénévoles à redéfinir
Les tensions générées par la professionnalisation des équipes vs le bénévolat
Le transfert intergénérationnel à programmer
3.Le profil des professionnels du secteur évolue
Des salariés mieux formés et plus exigeants
La professionnalisation des encadrants
La nécessaire évolution vers des pratiques managériales plus ouvertes

Ces mutations imposent une approche globale et systémique dans la conduite du changement.

LES PEURS ET FREINS LIES AU CHANGEMENT

FREINS ET PEURS LIÉS À LA CULTURE DE L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

Culture de la modestie : « on est bon mais on ne sait pas le dire »
Culture « polarisée» peu propice aux transversalités
Allergie pour les démarches dirigistes et centralisatrices

FREINS ET PEURS LIÉS À L’ORGANISATION

Risque de perdre la spécificité de l’établissement dans un positionnement ou un rapprochement non choisis : « on va y perdre notre âme»
Réticence parfois à se saisir des opportunités et à s’approprier les contraintes nouvelles : projet associatif à jour, appels à projet, évaluation de l’efficacité, bien-être au travail, évolution professionnelle et GPEC, contraintes budgétaires et réglementaires , communication digitale…
Peur de la standardisation : difficulté à évaluer l’action : «comment mesurer les effets de notre action sur le lien social dans ce quartier ? »

FREINS ET PEURS LIÉS AUX MUTATIONS DE L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

Peur du lucratif éprouvée par le secteur non marchand : prise de conscience de la concurrence sur la prestation de services, supériorité supposée sur la relation à la personne, le soin et l’écoute : « nous, nous accueillons tout le monde, y compris les usagers non solvables »

MAIS aussi pour certains « nous n’avons pas le monopole des valeurs »

Crainte d’une fragilisation et d’un frein mis à l’innovation inhérents à la systématisation de l’appel à projet et l’instauration d’une logique de prestataire